Pimp My Brush

Cette collaboration est le subtil mélange de deux univers artistiques, aussi chers à LÉONARD qu’à Dany Sanz : celui de l’Art, de la Peinture et celui du Maquillage.

Des réalisations de Dany Sanz ressortent des émotions particulières avec des représentations de femmes de différentes origines, plus ou moins réalistes, de différents arts. Il nous tient à cœur de vous présenter ces différents pinceaux afin que vous puissiez vous rendre compte du travail fourni par l’Artiste.

Rencontre avec Dany Sanz

À l'occasion de l'opération Pimp My Brush, l'artiste nous raconte sa vie et son parcours.

1. Dany, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Dany Sanz, j’ai un peu de mal à décrire exactement qui je suis… J’ai fait beaucoup de choses et je continue à en faire et c’est l’assemblage de tout ça qui fait qui je suis aujourd’hui !

Je suis peintre, artiste, sculpteur et surtout maintenant maquilleuse ! J’ai également fondé ma propre société Make Up For Ever ! Je suis donc un joyeux mélange, une artiste venant d’un univers graphique, beaux-arts, peinture qui a croisé par hasard le monde du maquillage ! Je suis passionnée également par l’éducation parce que j’aime partager de façon généreuse et intuitive, je suis devenue prof, j’ai ouvert des écoles et j’ai créé mes propres formules de maquillage en découvrant l’univers magique de la formulation et des usines de fabrication !

2. Comment est née votre passion pour l’Art, la Peinture ?

Cette passion, je l’ai découverte. Passion est un bien grand mot d’ailleurs, nous allons parler plutôt d’intéressement ! Très très jeune, j’ai rencontré des profs de dessins et des profs de peinture. Ils sont devenus mes mentors. Ils m’ont formée, éduquée, intéressée. Cette obsession de devoir utiliser coute que coute des pinceaux et des crayons dans mes mains pour m’exprimer est née au cœur de cette formation et au contact de ces rencontres et de ces précieux mentors !

C’est ma seule et vraie éducation, tout me ramène à mon éducation Beaux-Arts !

3. Depuis combien de temps peignez-vous ?

Depuis très petite, avec mon père ! Il avait cette sensibilité. C’est le seul moyen d’expression qui m’enthousiasmait à vrai dire. Quand j’avais un pinceau, un crayon ou un stylo dans les mains, je me retrouvais complètement transformée ! J’ai vraiment découvert mon moyen d’expression et je ne le savais pas encore mais c’est ce qui allait complètement donner un sens à ma vie.

4. Que préférez-vous peindre ?

Je me suis entrainée à dessiner et peindre n’importe quoi comme on l’apprend aux Beaux-Arts : des arbres, des fleurs, etc. Et puis, comme je suis quelqu’un de très sensible et communicative, j’ai vite aimé dessiner des visages, des gens à qui j’invente une histoire, des émotions. Il faut qu’il y ait du vivant ! J’ai tendance à souvent dessiner des femmes. Des visages, des corps, des silhouettes de femmes qui s’intègrent dans un univers un peu surréaliste. Il y a toujours de l’humain dans ce que je fais ! Là aussi, assez logiquement finalement, d’une certaine façon, je magnifie les femmes.

5. Aujourd’hui, si vous deviez choisir un seul produit de maquillage à utiliser, lequel serait-il ?

Les fards à paupières, sans hésitation ! J’en ai créé, j’en ai fait plein ! Si je me suis lancée dans le maquillage c’est bien parce que la source de mon éducation Beaux-Arts m’avait appris à manier la couleur et à la créer. Je suis coloriste de formation ! Dans le maquillage, ce qui m’a vraiment obsédé, sainement, c’est de pouvoir reconstituer, transposer sur des visages, sur de la peau, ce que je représente sur mes toiles.
C’est pour ça qu’à la naissance de Make Up For Ever, j’avais déjà une bonne centaine de fards à paupières, je connaissais la couleur et reconstituais mes palettes d’artiste.
A l’ouverture de la boutique, rue de la Boétie, je revois le plateau contenant cette centaine de fards, du bleu au jaune, en passant par le vert pomme. Il trônait au milieu de la pièce, avec nos nombreux pinceaux innovants présentés dans des bocaux ! L’un ne va pas sans l’autre.
C’est ce côté « too much » qui a porté la marque, la reconnaissance des professionnels a été immédiate et ces produits sont devenus iconiques ! La boutique aussi.

6. Si Dany Sanz avait des conseils à donner à un/une futur/e maquilleur/se, lesquels seraient-ils ?

Je ne vais pas vous donner de conseils de maquillage à proprement parler mais des éléments plus importants à mon sens.

Dans un premier temps, je dirais qu’il faut avoir l’esprit d’analyse. Avant de se précipiter sans réfléchir sur les couleurs et le maquillage de son modèle ou de sa cliente, il faut être capable d’évaluer la forme et l’équilibre du visage de la personne que l’on va maquiller.

Considérez le visage comme une œuvre d’art unique et personnalisée que vous devez sublimer et parfois transformer.
Sachez évaluer la structure du visage et tirer parti des points forts de celui-ci, mettez en valeur ce qui doit l’être tout en gommant les irrégularités du visage pour que celui-ci devienne harmonieux.

L’harmonie est la principale chose à obtenir pour rendre toutes les femmes belles quels que soit leur âge, leur personnalité et leur ethnie. Les maquilleurs doivent être capables d’être architectes, sculpteurs, peintres pour réaliser leur œuvre d’art à chaque fois personnalisée et unique et devenir ARTISTES EN MAQUILLAGE. »

Puis, il faut être stratégique ! N’être que Artiste n’est pas toujours suffisant et idéal pour un maquilleur qui doit vivre de son métier et progresser.
Les maquilleurs doivent élargir leur terrain de connaissances pour être prêts à accéder à tous les territoires de leur métier qui est beaucoup plus vaste qu’on ne le pense.

Personnellement, ayant tout appris sur le terrain, il m’a fallu apprendre pas mal de matières, pour moi ennuyeuses, pour réaliser mes projets. Cet aspect stratégique du métier devient indispensable pour réaliser ses rêves et ses grands projets.
Savoir réaliser un très beau maquillage est hyper important mais ne suffit pas pour conquérir le monde du maquillage en pleine évolution.
Il n’y a que très peu de hasards. »

Enfin, inévitablement, il faut être tenace. Ce métier de maquilleur vu de l’extérieur semble facile, mais il est néanmoins un peu faussé par les réseaux sociaux. C’est un domaine d’expertises qui nécessite des connaissances diverses et précises que l’on doit apprendre pour ne pas seulement survoler l’essentiel du métier.
Un maquilleur mode ne sera peut-être pas suffisamment qualifié pour travailler à la télévision, au cinéma ou au théâtre ou inversement.

C’est pourquoi la ténacité, la curiosité pour apprendre, doit pousser les maquilleurs à acquérir la maitrise de toutes les matières. Ce métier vaste et merveilleux, mais difficile, peut ouvrir ses portes à ceux qui auront la patience et qui sauront faire avec réflexion les bons choix. »

7. Lors du développement de la gamme Make Up For Ever, vous aviez lancé plusieurs éventails. Pouvez-vous nous détailler leurs usages ?

Le pinceau éventail a toujours été pour moi le pinceau le plus exotique de tous les pinceaux. C’est vraiment un pinceau « qui sert à tout et à rien », que tu as envie d’avoir ! Pour une bricoleuse comme moi, qui maquille de façon informelle, c’est un outil incroyable ! Il m’est même arrivé d’en transformer en les coupant ou en les taillant pour obtenir des effets artistiques, et d’en utiliser sur des vêtements pour les nettoyer ! Il est multi-usages !

8. Que vous a inspiré le pinceau grand éventail qui vous a été proposé pour l’opération Pimp My Brush ?

Quand vous m’avez précisé qu’il s’agirait de décorer un pinceau éventail, la première inspiration que j’ai eu c’est l’Afrique ! La touffe m’a fait penser aux coiffes traditionnelles africaines, avec des plumes. Ensuite, j’ai vu des cheveux vraiment féminins ! Celui qui reste sans imagination devant un pinceau éventail, franchement ce n’est pas un artiste !

Le fait de disposer de plusieurs manches vierges m’a rapidement transporté dans plein d’univers différents !

9. Comment avez-vous trouvé ce défi ?

Drôlement difficile ! Au début, ça m’a amusé, c’était vraiment inattendu ! J’ai trouvé ça drôle, fun, puis c’était quelque chose que je n’avais jamais fait. De base, je peins de très grandes choses, de grandes toiles, j’ai des gestes larges et là, je me suis retrouvée devant ce tout petit manche ! Je n’avais pas réalisé ! Je déteste décevoir et quand je m’engage, je m’engage ! Je trouvais ça vraiment petit, ça m’a fait penser aux artistes chinois qui sculptent les grains de riz. Puis c’est quand même du bois, donc il y a des nervures, des manches moins lisses que d’autres. Finalement, j’ai vraiment trouvé ça difficile !

10. Un dernier mot pour conclure cette interview ?

Un super merci !

Je suis contente d’avoir fait ça avec vous ! Je ne l’aurai pas fait pour quelqu'un d’autre.
Sincèrement, j’ai joué le jeu, je n’ai pas essayé de faire quelque chose de super graphique et sans défauts… Je l’ai fait vraiment comme je peins en laissant certaines imperfections et coups de pineaux qui apportent des émotions.

Le fait d’avoir peint sur un manche en bois, sur un autre support qu’une toile, m’a donné de nouvelles idées et plus encore l’envie de peindre sur des matières diverses, voire même statiques comme du tissu pour des t-shirts ou des sacs par exemple !

Concours

Tentez de gagner l’un des pinceaux éventails réalisés par Dany Sanz !

Il y aura un/une gagnant/e !

Pour participer, rendez-vous sur notre compte instagram @leonard_brushes à partir du dimanche 23 avril 2023 !